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GLOSSAIRE

Style International
Plans multiples
Redents
Ressaut
Ronde-bosse
Style Art Nouveau
Style Beaux-Arts
Style éclectique
Style historiciste
Style néoclassique
Ordre d'architecture
Jambage
Colonne votive
Briques en panneresse et boutisse
Bas-relief/relief
Style streamline
Travée
Trumeau
Pilastre
Allège
Brutalisme
  • Allège (n. fém.): pan de mur léger fermant l’embrasure d’une fenêtre, entre le sol et l’appui. L’allège est plus mince que le mur dans lequel est percée l’embrasure. On évite de parler d’allège si le mur en-dessous de l’appui de fenêtre est de même épaisseur que le reste du mur.

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  • Bas-relief / Relief (n. masc.): un relief est une surface sculptée pour faire ressortir un motif en saillie (plus rarement en creux) par rapport au fond. On parle de bas-relief lorsque la partie sculptée est dégagée en faible épaisseur par rapport au fond. Le bas-relief s'oppose ainsi au haut-relief dont l'épaisseur est beaucoup plus marquée, au point que certaines parties peuvent êtres détachées du fond (têtes, mains par exemple).

 

  • Briques en panneresse et boutisse : technique de maçonnerie de mur en brique, consistant à poser des briques (alternativement sur une même assise, ou encore selon des assises alternées) de manière à ne laisser apparent que leur petit côté (boutisse) et/ou leur long côté (panneresse).

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  • Brutalisme : style architectural considéré comme un des prolongements du modernisme*. Il résulte en grande partie des efforts de reconstruction qui, en Europe, ont suivi la Seconde Guerre mondiale (portés notamment par les architectes Alison et Peter Smithson, Le Corbusier), et est aujourd’hui encore chargé de connotations négatives – pas seulement en raison du terme lui-même. Le brutalisme répondait en effet avec pragmatisme à des impératifs d’urgence de reconstruction, de structures de haute densité. En dépit de ses idéaux bienveillants, le brutalisme est largement décrié en raison de son esthétique forte (béton brut laissé apparent) et utilitaire (moyens de construction laissés apparents), de ses plans urbains jugés doctrinaires, et de sa volonté radicale de faire table rase du passé.

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  • Colonne votive (n. fém.): colonne érigée pour s'acquitter d'un voeu. 

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  • Jambage (n. masc): montant latéral portant le couvrement d'une ouverture dans un mur. Le terme est synonyme de piédroit. Très souvent lorsque l'ouverture est créée dans un mur épais, ses jambages/piédroits présentent un biais appelé ébrasement, destiné à faciliter l'entrer le la lumière (fenêtre) ou le passage des personnes/véhicules (porte). 

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  • Ordre d'architecture (n. masc.) on appelle ordre, l’ensemble formé en architecture par des colonnes et leur chapiteau (soutenant un entablement) et les règles appliquées à leur utilisation. La finalité de l'utilisation d'un ordre est de donner à l’édifice une harmonie et des proportions parfaites. C’est l’architecture grecque qui, la première, a établi ces normes devenues les règles de base de l’architecture classique. On parle d’ordre dorique, ionique et corinthien en architecture grecque. À ces trois ordres grecs (repris ensuite par les Romains) sont venus s’ajouter deux ordres romains : l’ordre toscan (d’origine étrusque, très rarement utilisé hors d’Italie) et l’ordre composite. Ces ordres se distinguent les uns des autres par leurs bases (dont l’ordre dorique est théoriquement dépourvu, et dont le profil est différent dans les ordres ionique et corinthien), par le fût de leurs colonnes (qui peut être lisse ou cannelé, ou présenter un renflement dans sa partie inférieure), et surtout par le chapiteau. C’est l’élément le plus distinctif des différents ordres : le chapiteau dorique est dépourvu de décor et présente une structure brute; le chapiteau ionique se reconnaît à ses volutes d’angles et son décor sculpté peut varier en richesse et en abondance; le chapiteau corinthien est orné de feuilles d’acanthe (disposées en deux rangées superposées) et de caulicoles (petites volutes) à ses angles. À partir de la Renaissance, on parle aussi d'ordre colossal lorsque les colonnes d'un ordre incluent plus d'un étage dans leur développement en hauteur.

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  • Pilastre (n. masc.): membre vertical formé par une faible saillie rectangulaire d’un mur. Il a les caractéristiques visuelles d’un support : généralement muni d’une base et d’un chapiteau, mais il n’a pas de fonction structurale. (À ne pas confondre avec le pilier, support vertical qui possède une fonction porteuse, à plan massé quelconque : pilier rectangulaire, carré, cruciforme)Ci-contre, le pilastre est creusé de cannelures.

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  • Plans multiples : terme désignant une disposition du mur présentant des décrochements ou des ressauts* successifs dans le même plan vertical, avec pour effet de démultiplier les lignes verticales - particulièrement appréciées par l'architecture l'Art déco.

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  • Redents : â€‹â€‹ou redans (n. masc. le plus souvent employé au pluriel: "mur à redents" ou "pignon à redents"): forme à décrochements successifs dessinée par un mur à son sommet. (Ci-contre, les plans multiples* dessinés par le mur se terminent en partie haute par des redents)

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  • Ressaut : saillie d'une partie de mur par rapport à l'alignement général.

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  • Ronde-bosse : sculpture en relief qui n'est plus rattachée à un fond, mais isolée et dont on peut faire le tour. 

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  • Style Art Nouveau : style qui s'est développé en opposition à l'art académique hérité de la tradition gréco-romaine, en privilégiant des formes inspirées du monde végétal et animal sous forme stylisée. Il se caractérise par un souci de de fusion entre l'ornement et la fonction, et par la volonté des artistes d'oeuvre selon le principe de l'art total (pas d'art majeur et d'arts mineurs).  Le style Art Nouveau s'est développé dans toute l'Europe, mais il a pris selon les pays  des dénominations différentes (Art Nouveau en France et en Belgique, Jugendstil en Allemagne, Secession à Vienne et à Prague, modernismo  en Catalogne, etc.) et selon les traditions culturelles, des orientations différentes (École de Glagow et Sécession viennoise dont les réalisations contiennent les germes de ce qui deviendra l'Art déco)

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  • Style Beaux-Arts : style académique à dominante éclectique* importé notamment en Amérique du Nord par les architectes ayant étudié à l'École des beaux-arts de Paris entre la fin du 19e et le début du 20e siècle. Le style Beaux-Arts s'épanouit particulièrement dans les édifices répondant à des commandes officielles et à une volonté affichée de prestige et d'ostentation, ce qui se traduit généralement par l'emploi d'ordres gréco-romains colossaux et par un décor sculpté abondant (statuaire et reliefs)

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  • Style éclectique: style correspondant à l'utilisation de formes et de types architecturaux puisés à diverses périodes du passé. Ce style est caractéristique de la fin du 19e siècle (mais ne s'y limite pas: les architectes britanniques John Nash et John Sloane en font une utilisation éclatante dés le début du 19e s.) dans toute l'architecture occidentale. Les style éclectique peut prendre des formes très différentes en fonction des périodes de référence prises par l'architecte.

          

  • Style historiciste : style parfois appelé "revivalisme" en référence au terme anglais "revival. Il correspond à l'utilisation par les architectes (dès la fin du 18e s., mais surtout au cours du 19e siècle) à un style du passé. On parle aussi parfois de "néo-styles": néo-grec, néoclassique*, néo-roman, néo-baroque etc. Cette utilisation de styles du passé est rarement d'une précision archéologique parce que souvent motivée par une démarche romantique et utilitaire (donc adaptée aux besoins nouveaux de l'époque). 

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  • Style international : nom donné au courant architectural moderne (résultant des principes de Le Corbusier et du Bauhaus allemand et des) à partir des années 1920 lorsqu'il s'affirme aux États-Unis (grâce notamment à Philip Johnson et L. Mies van der Rohe) et se répand à travers le monde. Ce style se caractérise par une volonté de rupture totale avec le passé, par des volumes simplifiés et dénués d'ornements, traités dans des matériaux modernes (acier, béton, verre). En un demi-siècle de développement, le style international a abouti à une forte uniformité, conduisant à la réaction du post-modernisme dans les années 1980.

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  • Style néoclassique : style inspiré de l'architecture de l'Antiquité gréco-romaine, mis à la mode en Occident par la découverte des sites de Herculanum et Pompeï à partir des années 1760. Le style a connu une longue popularité en Amérique du nord notamment (jusqu'au début du 20e s.) ou il s'est éventuellement décliné dans formes plus spécifiques: style néo-grec, néo-palladianisme etc. Aux États-Unis, le néoclassicisme a été adopté pour les édifices publics comme premier style national sous le terme de Federal style.

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  • Style streamline ou streamline moderne: nom donné au courant tardif de l'Art déco à partir de la fin des années 1920 sous l'influence de l’aérodynamisme des moyens de transport (paquebots, avion, train), caractérisé par l’accentuation des horizontales, par la présence accrue des arrondis en angle, par le goût des fenêtres en bandeau ou en forme de hublot, par la multiplication des ornements en métal chromé ou en aluminium brossé.

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  • Travée (n. fém.) : partie verticale d’élévation délimitée par les supports des baies du 1er niveau et leur prolongements sur les parties hautes de cette élévation (colonnes engagées, pilastres, etc.). Par extension, le terme désigne aussi la simple superposition de baies réelles ou feintes, placées sur le même axe vertical.

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  • Trumeau (n. masc.) : pan de mur entre 2 baies au même niveau.

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École Le Plateau, 3700 avenue Calixa-Lavallée
Bas-reliefs Marché St-Jacques, 2035 rue Amherst Montréal
Marina City, Chicago (1959-64)
Chapiteau corinthien et son entablement
Pilastres.JPG
Plans multiples (archi Art déco)
Exemple d'architecture Art Nouveau (tendance végétale)
Exemple d'architecture Beaux-Arts
Exemple d'architecture historiciste (ici "chateauesque" ou médiéval revisité)
Exemples d'édifices de style international
Exemple d'architecture néoclassique: théâtre de l'Odéon, Paris
Édifice Normandie, 3777 Ch. de la Côte-St-Antoine
Edifice Crescent (1935) 1411 Crescent
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